vendredi 15 février 2008

080215 RETOUR AUX FONDAMENTAUX À L'ÉCOLE PRIMAIRE

EUROPE 1, VENDREDI 15/02/2008
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École primaire : un retour aux "fondamentaux"

vendredi 15 février 2008 18h20

Le président de la République, en visite vendredi à Périgueux, a réaffirmé ses convictions en matière de réforme de l'enseignement primaire. Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il voulait "diviser par trois, d'ici la fin de la mandature, le taux d'échec scolaire, à la sortie du CM2". Sa méthode : en revenir à un enseignement concentré sur les "fondamentaux".

GUILLEMETNotre école primaire ne se porte pas bien contrairement à une opinion longtemps admise et encore répandue. Chaque année, ce sont plus de 15% des élèves qui en sortent en grande difficulté : soit plus de 100.000 enfants par an !" : Nicolas Sarkozy a profité d'une visite dans une école de Périgueux pour réaffirmer ses convictions en matière de réforme de l'enseignement en primaire. Le chef de l'Etat a fixé d'un côté des objectifs pour réduire le taux d'échec des élèves et de l'autre a voulu donner une méthode pour les atteindre : le retour aux "fondamentaux".

"Notre objectif est simple et ambitieux : diviser par trois, d'ici la fin de la mandature, le taux d'échec scolaire à la sortie du CM2", a expliqué Nicolas Sarkozy. Pour cela, le président de la République a souhaité que les nouveaux programmes scolaires intègrent une "instruction civique et morale" qui "prévoit notamment l'apprentissage des règles de politesse et de bonne tenue, la connaissance et le respect des valeurs et des emblèmes de la République française: le drapeau tricolore (...), Marianne, l'hymne national, à l'écoute duquel nos enfants devront se lever". Le président a aussi assuré que vocabulaire, orthographe et grammaire seraient des disciplines "remises à l'honneur". En mathématiques, les programmes devront privilégier "la résolution de problèmes liés à la vie courante". Dans ce domaine, Nicolas Sarkozy a aussi tenu à réaffirmer la place du politique. Il appartient ainsi aux "élus du peuple" de "déterminer ce qui, dans le champ immense du savoir, mérite d'être étudié par les élèves de France", a estimé le chef de l'Etat.

Du côté des enseignants, l'évaluation des professeurs des élèves pourrait avoir lieu "tous les deux ans, au lieu de quatre actuellement en moyenne" et "s'attachera d'abord aux progrès des élèves, et non au choix de telle ou telle méthode pédagogique, que je veux laisser à la libre appréciation de l'enseignant", a détaillé Nicolas Sarkozy. En direction des familles cette fois, le président de la République a souhaité que "chaque famille reçoive systématiquement, non seulement les résultats de son enfant, mais également ceux de son école".

Sur les "moyens" mis au service de ce "projet éducatif", le président de la République a indiqué que la semaine d'enseignement serait "ramenée à 24 heures au lieu de 26" pour proposer, "dès septembre, dans toutes les classes de l'école primaire, (...) deux heures de plus en petits groupes aux élèves en difficulté".