par Jean-Marie Colombani et Jean-Claude Casanova
sur FRANCE CULTURE
émission du samedi 23 février 2008, de 12h45 à 13h30— L'Ecole
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La France qui a perdu des places sur le plan des performances scolaires dans les classements internationaux, ainsi qu’à l’OCDE, doit revenir, selon Xavier Darcos, Ministre de l’Education nationale, à ses fondamentaux et commencer par le commencement, c’est-à-dire l’école primaire. De fait, le préambule des « Nouveaux programmes de l’école primaire, projet soumis à consultation (20 février 2008) » le souligne bien : « C’est en proposant aux élèves un enseignement structuré et explicite, orienté vers l’acquisition des savoirs de base, et en leur offrant des entraînements systématiques à la lecture, à l’écriture, à la maîtrise de la langue française et des mathématiques, ainsi que des solides repères culturels, qu’on les préparera à la réussite ». De son côté, si Jacques Julliard rappelle dans le « Nouvel Observateur » (21/02/2008) que « l'école vit aujourd'hui un grand naufrage », il plaide cependant pour qu’on « fiche la paix » aux professeurs, « Que l'on arrête de les harceler par de nouveaux programmes, de nouvelles évaluations, de nouvelles instructions, de nouvelles exigences ! ». Si Xavier Darcos pense également qu’il faut sortir de la théorisation excessive des méthodes et laisser la « liberté pédagogique » aux enseignants, son projet de réforme défend néanmoins l’évaluation régulière du niveau des élèves afin de constituer « non seulement un instrument de comparaison des effets des différentes pratiques pédagogiques, mais aussi un outil de mesure incontestable des résultats de l’école ». En compagnie du Ministre de l’Education nationale, Xavier Darcos, Jean-Marie Colombani et Jean-Claude Casanova reviennent sur les différentes questions que soulève le projet de réforme et s’interrogent sur sa réception.
INVITÉ :
Xavier Darcos. Ministre de l’Education nationale.
Agrégé de lettres classiques, titulaire d’un doctorat de 3e cycle en études latines et d’un doctorat d’Etat ès lettres et sciences humaines, Xavier Darcos a été Professeur de khâgne au lycée Montaigne de Bordeaux (Gironde), de 1982 à 1987, Professeur de chaire supérieure à la khâgne du lycée Louis-leGrand de Paris, de 1987 à 1992, Inspecteur général de l’Education nationale, en 1992, Conseiller auprès du ministre de l’Education nationale, de 1993 à 1994, Directeur de cabinet du ministre de l’Education nationale, de 1994 à 1995, Conseiller pour l’Education auprès du Premier ministre, de 1995 à 1997, Doyen de l’Inspection générale de l’Education nationale, de 1995 à 1998, Professeur associé de littérature comparée à l’université Paris-Sorbonne, en 1996. Depuis 2004, il est Conseiller régional d’Aquitaine et Maire de Périgueux (Dordogne) depuis 1997. Il est également Membre de l’Académie des sciences morales et politiques, depuis 2006 et Représentant permanent de la France auprès de l’OCDE, depuis 2005. Il a dirigé la publication de manuels scolaires et publiés de nombreux livres consacrés à la littérature, ainsi que des essais témoignant de ses engagements républicains.
Xavier Darcos
Agrégé de lettres classiques, titulaire d’un doctorat de 3e cycle en études latines et d’un doctorat d’Etat ès lettres et sciences humaines, Xavier Darcos a été Professeur de khâgne au lycée Montaigne de Bordeaux (Gironde), de 1982 à 1987, Professeur de chaire supérieure à la khâgne du lycée Louis-leGrand de Paris, de 1987 à 1992, Inspecteur général de l’Education nationale, en 1992, Conseiller auprès du ministre de l’Education nationale, de 1993 à 1994, Directeur de cabinet du ministre de l’Education nationale, de 1994 à 1995, Conseiller pour l’Education auprès du Premier ministre, de 1995 à 1997, Doyen de l’Inspection générale de l’Education nationale, de 1995 à 1998, Professeur associé de littérature comparée à l’université Paris-Sorbonne, en 1996. Depuis 2004, il est Conseiller régional d’Aquitaine et Maire de Périgueux (Dordogne) depuis 1997. Il est également Membre de l’Académie des sciences morales et politiques, depuis 2006 et Représentant permanent de la France auprès de l’OCDE, depuis 2005. Il a dirigé la publication de manuels scolaires et publiés de nombreux livres consacrés à la littérature, ainsi que des essais témoignant de ses engagements républicains.
L'art d'apprendre à ignorer
Plon - 2000
Depuis bientôt trente ans, l'école n'est envisagée que du point de vue de sa réforme et voit défiler des projets perpétuels de refondation. Les jeunes d'aujourd'hui, ballottés par les lubies du moment, sont plongés dans un savoir émietté, lacunaire et instable.
De nombreux théoriciens - qui n'ont parfois jamais enseigné - tâchent, contre l'évidence, de démontrer l'élévation du niveau des connaissances scolaires. Tandis que l'écriture, la lecture, l'histoire sombrent dans les décombres, de nombreuses idoles apparaissent : les médias, l'électronique, internet. Cet essai s'efforce de faire un bilan et de proposer, en revenant à des idées simples, ce qu'il faut enseigner, afin d'interrompre le processus actuel d'apprentissage de l'ignorance.
Plon - 2000
Depuis bientôt trente ans, l'école n'est envisagée que du point de vue de sa réforme et voit défiler des projets perpétuels de refondation. Les jeunes d'aujourd'hui, ballottés par les lubies du moment, sont plongés dans un savoir émietté, lacunaire et instable.
De nombreux théoriciens - qui n'ont parfois jamais enseigné - tâchent, contre l'évidence, de démontrer l'élévation du niveau des connaissances scolaires. Tandis que l'écriture, la lecture, l'histoire sombrent dans les décombres, de nombreuses idoles apparaissent : les médias, l'électronique, internet. Cet essai s'efforce de faire un bilan et de proposer, en revenant à des idées simples, ce qu'il faut enseigner, afin d'interrompre le processus actuel d'apprentissage de l'ignorance.
