samedi 23 février 2008

080221 Une école bien française

C dans l'air
Une émission de FRANCE5
présentée par Yves Calvi

jeudi 21 février 2008
Une École bien française
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Les invités :
Jean D'ORMESSON
Corinne TAPIERO
Marc LEBRIS
Didier de CALAN

- - - - résumé
Plus d’heures de français, de mathématiques, de sport et d’instruction civique mais aussi de la morale, tout cela en vingt-quatre heures de cours sur quatre jours... La réforme de l’école primaire présentée par le ministre de l’Education nationale se veut recentrée "sur les fondamentaux", via les acquis traditionnels : opérations, orthographe, grammaire et conjugaison.

Dernière étape d’une réforme engagée en septembre 2007 avec la suppression des cours le samedi matin, Xavier Darcos a précisé, mercredi 20 janvier 2008, devant la presse, le contenu des programmes de l’école primaire. La philosophie du projet, qui fleure bon la tradition, avait été dessiné par Nicolas Sarkozy quelques jours auparavant, lors d’un déplacement à Périgueux.

"Plus courts, plus clairs et plus ambitieux", comme l’affirme leur préambule, ces programmes, qui tiendraient dans leur état actuel sur environ 36 pages du Bulletin officiel de l’Education nationale, contre 104 actuellement, sont marqués par le retour au bon vieux appris par cœur et sont resserrés sur "les fondamentaux" que sont la lecture, l’écriture et le calcul.

A l’origine de cette réforme, un rapport du Haut Conseil à l’éducation, en septembre 2007, faisait état de 15 % d’élèves en fin de CM2 avec de grandes lacunes dans ces disciplines. Au motif que "tout se joue à l’école primaire", il est décidé de faire porter l’effort sur cette partie de la scolarité et de "diviser par 3 en cinq ans le nombre d’élèves sortant du primaire avec de graves difficultés" et "par 2 le nombre de redoublants".

Pour se faire, la semaine scolaire passera de vingt-six à vingt-quatre heures en moyenne - le samedi étant "rendu aux familles". Les deux heures gagnées seront, elles, réinvesties sous forme d’aide personnalisée aux élèves en difficulté ou de travail en petits groupes.

En français, les grands classiques de l’apprentissage - récitation et rédaction - sont réhabilités. L’accent est mis sur la grammaire et la connaissance de l’ensemble des temps de l’indicatif, y compris le futur antérieur ou le plus-que-parfait.

De même, en mathématiques, la pratique du calcul mental fait son grand retour et on insiste sur la maîtrise parfaite des quatre opérations ou bien encore sur la connaissance de la règle de trois avant l’entrée au collège.

Enfin en matière d’histoire, l’enseignement devrait être fondé sur la connaissance des grandes dates et des grands personnages qui jalonnent l’histoire de France, grâce à "des repères chronologiques".

Dans les nouveautés, l’éducation civique est remplacée par des cours d’instruction civique et de morale fondés sur des grands principes ou maximes juridiques, comme "La liberté de l’un s’arrête où commence celle d’autrui". Un retour des leçons de morale et de politesse qui devra se matérialiser à la fin du CE1 pour l’élève, par la reconnaissance des symboles de la République française, se lever au son de la Marseillaise ou bien encore l’usage du "vouvoiement avec leur enseignant".

Libres de choisir leurs méthodes dans l’application de ces nouveaux programmes, les enseignants seront en revanche désormais évalués tous les deux ans, par un nombre d’inspecteurs augmenté à la rentrée 2009, et la priorité sera donnée aux résultats. Les performances de chaque école seront ensuite communiquées aux familles, selon des modalités qui seront définies "au cours des prochaines semaines", selon le ministre de l’Education nationale.